Au départ, j'étais graphiste dans un immeuble où cohabitaient des étudiants et deux locaux d’artisans. Parmi eux, un bijoutier installé là depuis des années, héritier d’une tradition familiale transmise de père en fils. Je l'entendais souvent travailler et, depuis la cage d’escalier, on pouvait l’observer travailler. Je ne comprenais pas vraiment ce qu’il faisait et j'ai même pensé, à un moment, qu’il tapait parfois sur ses outils juste pour faire du bruit.
Lorsqu'il est parti à la retraite, ma curiosité a pris le dessus. Je me suis intéressée à son travail si minutieux. Il m’a partagé des conseils, et je me suis lancée à la découverte de la technique de la cire perdue. C’était une véritable révélation pour moi. Bien que le processus fût difficile au début, j’ai persévéré, guidée par une nouvelle passion.
Ce bijoutier m’a transmis bien plus qu’un savoir-faire : il m’a ouvert la voie vers un métier qui, dans sa famille, se transmettait de père en fils. Je pense qu’il serait content de savoir que, dans cet immeuble, la tradition continue de vivre, même sous un autre nom de famille.